Bac Français : Communiqué de presse FCPE33

 

 Cette année devait être la première vraie mouture du nouveau bac avec des épreuves anticipées qui devaient avoir lieu dans des conditions normales et sans aucune adaptation improvisée.

 
En 2022, afin de tenir compte des effets de la situation sanitaire sur la scolarité des élèves, le nombre de textes à présenter à l’oral avait été réduit à 16 en voie générale et à 9 en voie technologique. Cela s’était fait de manière encadrée. Dans la note de service modifiant les modalités des épreuves anticipées de français de 2022, la consigne était claire : « les candidats au baccalauréat général présentent dans leur récapitulatif au moins 16 textes (au lieu d'au moins 20 textes initialement prévus), parmi lesquels au moins trois extraits de l'œuvre intégrale choisie parmi celles du programme de chaque objet d'étude ».
La même règle s’appliquait à tous et chaque objet d’étude était traité !

 
En 2023, les épreuves anticipées de français devaient se dérouler de manière sereine et équitable pour tous les élèves de 1ère. On pouvait légitimement penser que tous respecteraient les directives : 20 textes pour les filières générales et 12 pour les technologiques. Force est de constater qu’il n’en est rien !
Les parents s’interrogent ! Comment cela peut-il s’expliquer ?
Par mesure dérogatoire exceptionnelle !
« Absence ou situation particulière d'un enseignant qui fait que la classe entière se retrouvait dans un statut
dérogatoire. »
Seulement voilà, si la situation était exceptionnelle le sujet ne serait pas l’objet de tant de remontées de parents à la FCPE 33.

 
Grève, absences non remplacées ou perlées du professeur, manque de temps pour travailler de façon approfondie chaque extrait etc. Les raisons sont nombreuses et peuvent être légitimes. Mais comment expliquer autant de dérogations. Et comment être certain qu’une œuvre entière n’a pas été sortie de la liste quand il n’y a pas de règle clairement établie et que chacun est libre d’appliquer la dérogation à sa façon ? Dans ce cas de figure, on peut légitimement s’inquiéter au sujet de la préparation de ces élèves à l’épreuve écrite qui est liée aux œuvres étudiées pendant l’année.
En effet, si certains textes, œuvres, objet d’étude n’ont pas été vus pendant l’année cela limite le choix du sujet de l’épreuve écrite !

 
Comment parler alors d’équité face à l’examen ou même d’égalité de traitement face à la préparation aux examens quand certains ont eu le temps d’approfondir l’étude de textes et objets d’études, parce qu’ils ont uniquement travaillé sur 16 extraits ; alors que d’autres, pour respecter la loi ont dû faire du bachotage, sans avoir le temps de faire un demi-pas de côté ?

 
Comment ne pas partager ce sentiment d’injustice ressenti par les candidats et leur famille ?

 
Comment donner la même valeur à cet examen lorsqu’il y a rupture d’égalité face à la préparation, rupture d’égalité face aux éléments du programme étudié, rupture d’égalité face à la charge de travail demandée ?

 
Lorsque la dérogation devient la règle, la règle ne serait-elle pas à revoir ?
Nous demandons une révision du nombre de textes à présenter lors de l’épreuve finale de l’EAF afin qu’à minima tous les élèves travaillent sur le même nombre de textes et que tous les enseignants aient le temps de boucler le programme sans bachotage ni envoie de polycopiés de dernière minute pour remplir les cases.